Les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont débuté le 23 février dernier ; la prochaine réunion est programmée le 17 mars 2022. Elle portera notamment sur la politique salariale de l’IRSN.
La CFE-CGC estime que la sauvegarde du pouvoir d’achat des salariés de l’Institut constitue une priorité. Compte tenu de ses analyses et de la situation actuelle, la CFE-CGC demandera en NAO 2022 une augmentation générale substantielle ; elle serait la première augmentation générale depuis de nombreuses années.
Cette augmentation doit compenser le retour de l’inflation à 2,8 % (1) en 2021 et faire face à l’envol des prix de l’énergie, notamment du carburant, observé en ce début d’année 2022.
Cette augmentation doit aussi rattraper le retard salarial pris par l’IRSN par rapport aux autres EPIC du secteur nucléaire.
En effet, le SICTAM (2) CFE-CGC a comparé les rémunérations moyennes brutes annuelles des salariés constatées au CEA, à l’ANDRA et à l’IRSN. Ces données sont disponibles dans le bilan social 2020 de ces trois EPIC présenté à leurs instances respectives et reprises dans le tableau comparatif ici.
Des différences tangibles apparaissent dans ce tableau mettant en évidence une constatation : les rémunérations moyennes brutes annuelles des salariés de l’IRSN sont nettement inférieures à celles des salariés du CEA et de l’ANDRA. De plus, l’écart est d’autant plus important que la rémunération est élevée, y compris en pourcentage et en « moyenne par catégorie ».
- l’écart pour les non-cadres administratifs varie entre 0 et 14 %, 7 % en « moyenne »,
- l’écart pour les non-cadres techniques varie entre 8 et 27 %, 17 % en « moyenne »,
- l’écart pour les ingénieurs et cadres varie entre 18 et 22 %, 20 % en « moyenne »,
- l’écart pour les cadres supérieurs atteint 50 %, jusqu’à potentiellement 25 % en « moyenne », mais ne prend pas en compte dans ce tableau la part variable non connue qui est accordée à l’IRSN.
La CFE-CGC n’identifie pas de raison objective à ces écarts de rémunération des personnels de ces trois EPIC a priori comparables.
La CFE-CGC demande la mise en œuvre d’une procédure de rattrapage des salaires et des autres rémunérations à l’IRSN afin de conserver l’attractivité de l’Institut et le maintien de ses talents en son sein. La relance du nucléaire exposée par le Président de la République le 10 février dernier, sa prise en compte par les exploitants, ainsi que la place du nucléaire civil et militaire dans la crise actuelle en démontrent la nécessité.
La CFE-CGC vous informera bien-sûr des suites de son action.
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(1) Indice des prix à la consommation – INSEE.
(2) SICTAM : Syndicat des Ingénieurs, Cadres, Techniciens, Agents de Maîtrise et assimilés de l’énergie nucléaire. C’est le syndicat CFE-CGC qui regroupe les sections du CEA, de l’ANDRA et de l’IRSN.
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