Bonne Année 2021

Toute l’équipe de la CFE-CGC de l’IRSN vous souhaite une Bonne Année 2021 et vous adresse ses meilleurs vœux d’épanouissement professionnel et de satisfaction personnelle.

En 2020, nos élus et militants ont, sans prétention mais avec persévérance, continué de défendre vos intérêts, en ces circonstances difficiles pour tous, en privilégiant, comme toujours, simplicité et bon sens.

Nous avons apprécié, y compris lors des négociations, l’ouverture et la réactivité de la Direction et des services informatiques pour proposer aux salariés des conditions de travail satisfaisantes et notamment le développement du télétravail, malgré les contraintes liées à la pandémie et au confinement.

Ne doutons pas que cette coopération se poursuive en 2021, et que la covid 19 ne devienne enfin qu’un mauvais souvenir !

À tous, Belle Année 2021.

L’équipe de la CFE-CGC de l’IRSN

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Joyeux Noël

Malgré la situation sanitaire difficile, toute l’équipe de la CFE-CGC vous souhaite de passer une très bonne fête de Noël en famille, ainsi qu’un excellent  réveillon de la Nouvelle Année, dans le respect des gestes barrières…

Profitez bien de la trêve des confineurs et à très bientôt pour une nouvelle année qui ne manquera pas de piquant.

L’équipe de la CFE-CGC de l’IRSN

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Attribution des primes objectivées – Bilan présenté en Commission des Carrières

La réunion de la Commission des carrières consacrée notamment au bilan des propositions de primes objectivées a eu lieu le 27 novembre 2020.

Rappelons que la Direction de l’IRSN a souhaité la mise en place de primes objectivées dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO 2020), afin de prendre en compte les efforts importants réalisés par les salariés au regard des nombreux projets lancés et des contraintes qui ont pesé sur l’Institut en 2020.

À la suite des réunions de négociation rappelées dans nos précédents articles (31 mars, 14 avril, 30 avril, 15 mai, 29 mai, 10 et 19 juin 2020), un accord minoritaire a été conclu avec la CFDT et la CFE-CGC. Une décision unilatérale (*) relative à la NAO 2020 reprend les dispositions de l’accord minoritaire, “tenant compte des spécificités des différentes catégories de personnel tout en préservant le principe d’équité nécessaire au maintien du bon fonctionnement des équipe”.

Cette année, pour la première fois, une partie du cadrage de la RMPP (1,8 % en 2020) a été consacrée aux « primes objectivées » (0,35%). Tous les CDI présents au 31 août 2020 étaient potentiellement éligibles, selon les mêmes règles de distributivité que celles de la prime exceptionnelle.

Comme prévu dans l’accord minoritaire, le bilan global des propositions a été présenté en Commission des carrières, lors de la dernière réunion de la Commission de l’année 2020. Il reprend, par Pôles et Directions, le nombre de bénéficiaires et le montant moyen attribué par catégorie (responsables hiérarchiques, contrats spéciaux (CS), experts, autres cadres hors CS, non cadres) et par sexe.

Lors de la présentation du bilan, les directeurs ont précisé les principaux critères généraux retenus pour l’attribution des primes :

  • la reconnaissance d’investissements individuels ou collectifs qui ont permis d’assurer la continuité d’activité tant pendant le confinement, que lors du déconfinement et de la reprise,
  • la prise de poste dans des contextes particuliers,
  • la participation à différents projets tels que :

♦ le bilan à 10 ans de la charte de l’ouverture à la société,
♦ le pilotage de la position de l’ASN sur le bilan du 4ème réexamen périodique des réacteurs de 900 MWe,
♦ les projets d’évolutions au sein des services.

269 primes ont été attribuées, individuellement (71 %) ou collectivement (29 %).  Le montant servi a été de :

– 700 à 1000 € pour les primes individuelles des non-cadres NA et NB,
– 800 à 1100 € pour les primes individuelles des non-cadres NC et ND,
– 750 à 1050 € pour les primes individuelles des cadres débutants,
– 1000 à 1300 € pour les primes individuelles des cadres NE,
– 1100 à 1400 € pour les primes individuelles des cadres NF et NG,
– 1200 à 1500 € pour les primes individuelles des cadres NH,
– 1300 à 1600 € pour les primes individuelles des cadres NI,
– 800 € pour les primes collectives qui ont répondu à des situations particulières de travail au sein de l’unité,
– 1000 € pour les primes collectives qui ont contribué à des actions transverses importantes et significatives.

Le nombre de salariés récompensés par ces primes se répartit comme suit :

 

(*) précision sur la “décision unilatérale” : La majorité absolue de la CGT et la disparition des accords dits « minoritaires », par l’application de la récente loi relative “au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels”, empêchent de fait la validation à l’IRSN d’un accord signé par trois partenaires sociaux sur quatre : la Direction, la CFDT et la CFE-CGC.
Dans ces conditions, il a été convenu que la Direction reprenne intégralement les dispositions de l’accord minoritaire intervenu avec la CFDT et la CFE-CGC dans une décision unilatérale (le texte applicable est signé uniquement par la Direction) relative à la négociation annuelle obligatoire 2020.

 

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter vos représentants CFE-CGC de la Commission des Carrières :

•    Yves Brisset (titulaire)
•    Luc Codron (titulaire
•    Aurélie Vogel (titulaire)
•    Nicolas Dubourg B. (suppléant)
•    Isabelle Gomes (suppléante)
•    Laurence Esteller (suppléante)

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CoSSeN : risque de licenciement pour les salariés

Le CoSSeN : le Commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire.

Logotype du Commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire

Après une série d’intrusions sur des sites nucléaires civils, le ministère chargé de l’énergie et le ministère de la Défense ont confié, en mai 2015, au général de division Pierre-Yves Cormier, une mission de préfiguration visant à créer une structure unique à même d’améliorer la réponse de l’État dans le domaine de la sécurité nucléaire. Les conclusions présentées en décembre 2015 ont donné naissance au commandement spécialisé pour la sécurité nucléaire (CoSSeN). Le CoSSeN est officiellement créé par un arrêté du 20 juillet 2016. Le décret du 20 avril 2017 en fait un service à compétence nationale rattaché à la gendarmerie nationale.

Le CoSSeN a, entre autres, pour missions d’assurer le contrôle et le suivi des personnes qui accèdent aux installations et activités nucléaires par le biais de processus harmonisés et centralisés. Le CoSSEN réalise donc à présent notamment les enquêtes en vue d’habilitation d’accès. Pour mener ce criblage, le CoSSeN a accès à 9 fichiers. Parmi eux, le TAJ (traitement d’antécédents judiciaires), le FPR (fichier des personnes recherchées) ou le FSPRT (fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation terroriste) et d’autres sources plus confidentielles.

Si le CoSSEN rend un avis négatif sur une enquête qu’il a menée, le salarié considéré ne sera pas ou plus autorisé à accéder sur site (article L114-1 du code de la sécurité intérieure). Un recours est possible, mais n’est pas suspensif. En théorie, un reclassement ou une réaffectation est proposé. C’est en tout cas ce que stipule l’article L 114-2 du code de la sécurité intérieure. Cependant les sites de l’IRSN étant des zones dites protégées, ce reclassement s’avère difficile selon la direction de l’Institut.

A ce jour il faut savoir qu’entre 0,6 à 1% des demandes d’autorisation d’accès sont refusées par le CoSSeN.

Au niveau juridique, au titre de la protection des libertés fondamentales, la jurisprudence de la Cour de cassation a longtemps considéré qu’il y avait une forme d’étanchéité absolue entre la vie privée du salarié et sa vie professionnelle. Aucun fait non professionnel, ne causant pas de trouble objectif à la bonne marche de l’entreprise, ne pouvait justifier une sanction ni un licenciement.

Cette orientation a changé ces dernières années notamment au travers de décisions de la Cour de cassation qui a conclu que la perte d’habilitation administrative d’un salarié, rendant impossible l’exécution du contrat de travail, constitue une cause réelle et sérieuse de licenciement, sans qu’il soit nécessaire pour l’employeur de rechercher un poste de reclassement (Cass. soc., 28 nov. 2018, n° 17-13.199).

L’engrenage infernal pour l’un de nos collègues.

En mars 2020, un salarié de l’IRSN, ayant 10 ans d’ancienneté dans l’Institut, s’est vu refuser son accès sur site à la suite d’un avis négatif du CoSSeN. Ce salarié n’a plus accès à l’Institut depuis septembre 2020.

Sur décision du CoSSeN, et sans qu’aucun motif ne lui ait été notifié, notre collègue est donc désormais interdit d’accès sur les installations nucléaires et sur les sites de l’IRSN. La consultation de ses différents casiers judiciaires met en avant qu’il n’a commis aucun délit, fut-il mineur, n’a jamais été interpellé, ni condamné. Dans les unités où il a travaillé depuis 10 ans, ses collègues, y compris sa hiérarchie, témoignent de son comportement irréprochable et bienveillant.

Alors comment est-ce possible ? Tout salarié doit savoir que les enquêtes menées pour nos accès sur site se font sur le salarié lui-même mais également sur son entourage ou sur les lieux qu’il a pu fréquenter. Ainsi, un salarié peut se voir notifier un avis défavorable au regard d’agissements de son entourage alors que lui-même peut n’être coupable de rien. Le salarié n’est alors plus jugé sur des faits qu’il aurait commis mais sur la menace potentielle que lui ou son entourage représenterait.

Le salarié concerné a engagé une demande de recours gracieux auprès du ministère de la Transition écologique qui n’a pas aboutie et tente à présent un recours au tribunal. Il a également demandé à ce que la direction, au travers de son DGA défense ou de l’officier de sécurité, puisse accéder aux motifs avancés par le CoSSeN. À ce jour, l’Institut n’a pas pu obtenir les justifications de cet avis négatif et semble-t-il ne les obtiendra jamais.

La direction a tout de même engagé une procédure de licenciement pour cause réelle et sérieuse, malgré la demande du salarié d’attendre le résultat de ses recours. Les représentants du personnel ont également demandé d’accompagner le salarié dans sa reconversion professionnelle si le licenciement était prononcé.

Nous ne saurions tolérer qu’un salarié ayant travaillé plus de 10 ans pour l’Institut, et ayant toujours été considéré irréprochable à tous niveaux soit licencié comme un salarié fautif sans lui tendre la main pour lui offrir un avenir professionnel à la hauteur de celui qui aurait été le sien à l’Institut.

Par ailleurs, il faut souligner que ce licenciement se ferait dans un contexte national économique et social très dégradé du fait de la pandémie liée à la COVID 19.

La devise de la république française

Refusons l’arbitraire ! La France est un état de droit.

Au-delà de la situation de ce salarié que nous accompagnons et soutenons, nous alertons l’ensemble des salariés sur les risques pour chacun. Notre collègue n’a à ce jour aucun élément permettant de comprendre le refus du CoSSeN et va pourtant certainement être licencié. Nous sommes dans un milieu professionnel très spécialisé dans lequel un refus du CoSSeN vaut refus pour toutes les autres installations de la « sphère du nucléaire ». Nous parlons alors d’une vie professionnelle à reconstruire totalement !

Demain, cette situation peut toucher n’importe lequel d’entre nous. Dans un État de droit, tout citoyen doit pouvoir connaître les faits qui lui sont reprochés pour organiser sa défense. L’arbitraire n’a pas force de loi !!!

Ainsi nous demandons expressément à la direction :

  • d’informer les salariés des risques liés au refus d’autorisation d’accès sur site et notamment que les activités personnelles peuvent avoir un impact sur cet avis. L’Institut devra clarifier également les modalités et la fréquence de réexamen des autorisations d’accès sur site du CoSSeN.
  • de se mettre rapidement en relation avec le CoSSeN ou le ministère de la Défense afin de pouvoir accéder aux motifs de refus d’accès de ses salariés, par l’intermédiaire notamment de son DGA défense ou de son officier de sécurité. Il nous semble primordial qu’un employeur soit au fait des raisons qui, en son âme et conscience, vont le conduire à se séparer d’un salarié.
  • de mettre en place un dispositif d’accompagnement financier et psychologique du salarié dans une situation similaire à l’avenir et qui conduirait à un licenciement. Une décision de refus d’accès sur site nucléaire remet en cause dans beaucoup de nos professions toute une carrière professionnelle et impacte donc fortement la vie personnelle d’un salarié. L’IRSN ne peut licencier un salarié au seul motif de l’avis défavorable du CoSSeN sans prendre en charge et accompagner le salarié dans un parcours de reconversion lui permettant de retrouver un avenir.
  • de mettre en place des dispositions d’accompagnement de l’unité impactée par le renvoi immédiat d’un salarié. En effet, cette situation conduit à un stress important des collègues qui font le même métier et peut constituer un élément de risque psychosocial que l’IRSN se doit de prendre en considération.

Notre rôle ici n’est pas de dire que les motifs du CoSSeN ne sont pas recevables, nous ne les connaissons pas. Simplement, dans un État qui garantit la liberté, l’égalité et la fraternité, dans un État où les droits de l’Homme et du citoyen sont les fondements de notre société, nous ne pouvons accepter qu’une personne soit de fait condamnée sans pouvoir se défendre, même si l’état d’urgence ou d’autres régimes d’exception sont en vigueur.

Si vous souhaitez soutenir notre collègue, merci d’envoyer vos témoignages à :
irsn.cgt@irsn.fr et irsn.cgc@irsn.fr

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