Invitation intersyndicale à la Cour des comptes

La Cour des comptes a inscrit à son programme 2020 un contrôle des comptes et de la gestion de l’IRSN. Deux conseillers maîtres ont commencé cette enquête en mars dernier.

Ces magistrats ont souhaité rencontrer les organisations syndicales de l’établissement public, après la Direction et avant la visite des trois sites principaux.

Une délégation des trois organisations syndicales représentatives a été reçue à la Cour des comptes située à Paris dans le 1er arrondissement au 13 rue Cambon. Il s’agit d’un hôtel particulier avec une cour intérieure, construit il y a plus d’un siècle pour abriter cette institution.

Les échanges animés ont duré 2h30, le premier conseiller, énarque qui vient d’arriver à la tête du secteur Energie, animait la réunion et a pris beaucoup de notes. Le second connait ce secteur et l’IRSN depuis trois ans.

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Plusieurs thèmes ont pu être abordés grâce aux deux points à l’ordre du jour :

  • La situation générale de l’établissement public : missions et capacité à remplir ses missions, organisation face aux crises, situation financière actuelle et à moyen terme, effets des réorganisations de 2017 et de 2019, principaux risques à anticiper ;
  • La politique des ressources humaines : rémunérations et promotions, conditions de travail, déroulement de carrières et mobilité, formation, œuvres sociales, accords collectifs ;

Les délégués syndicaux s’exprimaient à tour de rôle mais un consensus intersyndical s’est dégagé sur l’analyse de l’ensemble des sujets.

Sur le thème des missions de l’IRSN, les participants ont évoqué celles reconnues par le décret, mais, la CFE-CGC a tenu à évoquer une mission non écrite de l’IRSN qui est de diffuser la culture de sûreté chez les exploitants. Si celle-ci pourrait être favorisée par des mises à disposition ou des détachements d’un commun accord chez les exploitants, il faut bien reconnaitre qu’elle est réalisée actuellement par le départ de salariés de l’IRSN.

Le conseiller animateur a exprimé son inquiétude sur la capacité de l’institut à remplir sa mission en cas de crise grave effective et non pas pour pratiquer un exercice, ou une intervention essentiellement médiatique comme ce fut le cas pour l’accident de Fukushima (la France n’était pas réellement concernée, ni pour les interventions, ni pour les conséquences potentielles sur la population et l’environnement). Pour ce conseiller, l’effectif de 300 équipiers spécifiquement formés à la crise semblait insuffisant pour pallier une crise réelle d’ampleur sur le territoire français.

Sur le plan des moyens mis à la disposition de l’IRSN, le conseiller a semblé partager le fait que la difficulté principale n’est pas la hausse de la masse salariale mais la baisse continue (a minima de l’inflation) des recettes (subventions, contribution, propres), alors que les missions augmentent.

Les récentes réorganisations de l’IRSN figuraient au programme. Le conseiller a estimé que la réorganisation de PSE lui semblait acquise mais que celle de SFS, trop récente, ne permettait pas de dégager un retour d’expérience global et conclusif. Sur cette dernière réorganisation, le conseiller a indiqué que beaucoup d’organismes séparent la gestion quotidienne (Secrétariat Général) des évolutions à anticiper (Direction de la Transformation), à l’instar de ce qui est appliqué à l’Institut.

Au sujet général de la politique des ressources humaines, la CFE-CGC a précisé que les syndicats et beaucoup de salariés la ressentaient comme peu présente ; la CFE-CGC a fait remarquer qu’il n’existait même plus formellement de Direction de ce nom. Le conseiller a également bien noté que la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) n’existait que sur le papier. Au cours de la discussion, le conseiller a découvert la notion de « Gestion des emplois et des parcours professionnels » (GEPP).

Les discussions entre les conseillers de la Cour des comptes et les représentants de la délégation syndicale ont longuement porté sur le problème des rémunérations qui ne permettent plus de récompenser les salariés qui se démotivent ou quittent l’IRSN. La CFE-CGC a rappelé que les rémunérations comprennent par définition le salaire, les primes pérennes (ancienneté des non-cadres) et les primes variables (dont les récentes primes « objectivées »). La CFE-CGC a demandé à la Cour des comptes d’apporter des éléments sur cette troisième partie variable et « secrète ».

Pour ce qui concerne la constitution des effectifs, le conseiller n’a pas réagi à ce stade, ni sur la proportion cadres / non-cadres, ni sur la baisse de la part des non-cadres, ni sur l’absence de promotions au passage cadre depuis plusieurs années.

À la demande du conseiller animateur de la réunion, les délégués syndicaux ont présenté les avantages collectifs dont bénéficient les salariés à l’IRSN. Le conseiller s’est étonné qu’il n’y ait pas plus de salariés au forfait-jour.

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La rencontre s’est terminée à 13h45. Les conseillers semblaient très satisfaits de tous les éléments recueillis. Les représentants syndicaux ont également apprécié les échanges avec cette noble institution.

Espérons que cette rencontre sera profitable à l’IRSN et tous ses salariés.

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Audience du 26 juin au tribunal d’instance d’Antony.

Tribunal d’instance d’Antony

L’Audience au tribunal d’instance d’Antony s’est déroulée comme prévu le 26 juin, dans le respect des règles de prévention de la covid-19.

La juge a donné la parole à l’avocat de la partie demanderesse, le  SICTAM CFE-CGC amené à contester la régularité de l’élection des membres élus par le personnel au CSE de l’IRSN et la mesure de la représentativité des organisations syndicales qui en découle.

La juge a ensuite donné la parole à l’avocat de la partie défenderesse, la CGT, puis à l’avocat de l’IRSN ainsi qu’au représentant de la CFDT.

La juge a demandé aux trois autres parties si elles s’associaient à la demande de la Direction consistant à retarder l’application de l’annulation éventuelle des élections au jour du prochain scrutin. Les trois syndicats ont répondu favorablement, la CGT ajoutant « si par extraordinaire la juge décidait de cette annulation ».

La CFE-CGC ne manquera pas de vous faire part du jugement rendu en délibéré le 31 juillet 2020.

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Aménagement assoupli du temps de travail

Dans le contexte actuel d’épidémie de COVID-19 qui perdure, les partenaires sociaux ont tenu à mettre en place des mesures temporaires d’aménagement du temps de travail afin de :

  • préserver la santé des salariés durant cette période,
  • favoriser la conciliation de la vie personnelle et professionnelle,
  • permettre à l’IRSN de retrouver sa pleine capacité opérationnelle.

La CFE-CGC signe aujourd’hui l’avenant n°1 de l’accord relatif à l’aménagement du temps de travail du 21 octobre 2015, qui permettra notamment au salarié de moduler ses horaires de travail à l’intérieur d’une amplitude horaire quotidienne élargie, de 6h30 à la fermeture du site. Cet avenant signé par l’ensemble des partenaires sociaux s’appliquera dès cette semaine.

Que ce soit en télétravail ou sur site, les salariés disposeront d’une souplesse nouvelle pour prendre en compte, en concertation avec leur manager, leurs contraintes professionnelles et personnelles (scolarité des enfants, contraintes de transport…) découlant du contexte actuel.

N’hésitez-pas à nous faire part de vos remarques ou questions à l’adresse suivante :  irsn.cgc@irsn.fr

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Plan de reprise d’activité sur site, sur la base du volontariat

Après la période de confinement due à la COVID-19, la reprise des activités sur les sites de l’IRSN se déroule progressivement selon des plans dits « plans de reprise d’activité (PRA) ». La Direction a élaboré les plans suivants :

  • Le PRA global,
  • le PRA particulier à chaque unité dont les activités nécessitaient un retour sur site même pendant la période de confinement stricte,
  • enfin le PRA dit « tertiaire » applicable à tous les autres salariés.

Ces plans ont ensuite été présentés et examinées devant les différentes instances  compétentes selon un protocole «  marathon » en raison des délais restreints avant la mise en application :

  • examen par les Délégations Locales de Santé, de Sécurité et des Conditions de Travail (DLSSCT) ;
  •  examen par la Commission de Santé,  de Sécurité et des Conditions de Travail (CSSCT) ;
  • visites sur le terrain ;
  • consultations en Comité Social et Économique (CSE) restreint (dans lequel les salariés sont représentés par 3 élus CGT, 2 élus CFDT et 2 élus CFE-CGC).

À l’issue du septième CSE restreint du 12 juin 2020, les élus ont pris acte dans leur avis des derniers PRA et notamment du PRA « tertiaire » qui définit les conditions de reprise d’activité sur site à partir du 15 juin 2020. Dans un communiqué adressé aujourd’hui aux salariés, les élus  rappellent les conditions de la reprise d’activité  prévues dans ce plan. On retiendra notamment :

Le télétravail reste la règle, le retour sur site peut se faire sur la base du volontariat et par roulement dans la limite de 20 % des effectifs par unité. Ce pourcentage sera ajusté à la fin du mois de juin, en fonction des annonces du gouvernement et des nouvelles dispositions qui pourraient être prises.

Les élus CFE-CGC se tiennent à votre disposition pour répondre à vos questions ou pour les faire remonter à la direction.

Bon télétravail ou retour volontaire sur site.

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