Ou l’art de la démocratie exclusive.
Vous avez été nombreux à réagir à notre dernier billet posté sur le site CFE-CGC de l’IRSN et à vous émouvoir de notre éviction de toutes les commissions conventionnelles du Comité d’Entreprise en dehors de la COMASCENT.
Certains nous reprochent cependant de ne pas avoir accepté la proposition des syndicats dominants et de sembler appliquer la politique du strapontin vide. Aussi souhaitons-nous préciser les raisons qui nous ont conduits à prendre cette position.
Comme nous l’écrivions dans notre précédent article, notre refus de céder à la proposition finale des syndicats formant un bloc majoritaire a été motivé par trois raisons : éthique, économique et démocratique :
Pour une raison d’éthique :
On n’imagine pas à l’IRSN créer de toute pièce des postes dans le seul but de caser des personnes encombrantes, ou de satisfaire leur égo. De même, à la CFE-CGC, nous n’envisageons pas une cuisine post-électorale qui consisterait à créer des sièges de représentant à des commissions dans le seul but de répondre à une demande légitime de quelques-uns sans toucher aux avantages considérés comme acquis des autres.
Pour la CFE-CGC, le nombre total de représentants dans une commission doit être fixé par les tâches à accomplir et non pas par les velléités des syndicats.
Pour une raison économique :
Lors de la dernière campagne électorale, la CFE-CGC a été le seul syndicat à souligner le coût excessif, pour ne pas dire exorbitant, des frais de gestion des activités sociales et culturelles du Comité d’Entreprise par rapport aux prestations servies. Lors des négociations, dans le cadre de l’optimisation des dépenses du CE, nous avions proposé de réduire le nombre de représentants dans ces quatre commissions conventionnelles dans la même proportion que celle appliquée en CE ou en COMASCENT (passage de 12 à 10 élus), soit de passer de 6 à 5 représentants par commission.
Il nous apparait pour le moins déplacé de proposer une augmentation à 7 représentants, sans justification technique et dans un contexte, connu de tous, de réduction du budget de l’IRSN.
Pour une raison démocratique :
La CFE-CGC considère que la composition de ces commissions devrait respecter, comme en CE ou en COMASCENT, la représentativité de chaque liste afin que toutes les sensibilités puissent s’exprimer et être entendues à due proportion.
La CFE-CGC a obtenu 23,7 % des suffrages lors de ces élections professionnelles ; aussi elle était en droit de recevoir au moins 1 siège sur 5 (20 %). Notre proposition à 1 siège sur 6 constituait déjà une sous représentativité.
Quant à la proposition finale des syndicats dominants accordant 1 siège sur 7, elle ne constituait en réalité qu’un alibi démocratique que nous n’avons pas voulu cautionner.
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